Malentendu entre Pôle emploi et un apprenti maître-chien

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Depuis février 2015, l’Onnaingeois Loïc Dupont entreprend de se reconvertir en agent de sécurité avec chien. Alors qu’il met tout en œuvre, il ne comprend pas que Pôle Emploi refuse catégoriquement de subventionner sa formation indispensable. Les choses sont, en réalité, plus complexes. Explications.

 

Ancien charpentier métallique, Loïc Dupont, résidant à Onnaing et âgé de 30 ans, veut devenir agent cynophile, c’est-à-dire être agent de sécurité accompagné d’un chien. Il s’inscrit alors au Pôle Emploi d’Anzin en février 2015, afin de bénéficier d’une formation permettant de décrocher une carte professionnelle indispensable pour exercer le métier d’agent cynophile. Il décroche un rendez-vous avec sa conseillère. Elle lui explique qu’il doit réaliser une évaluation en milieu de travail (EMT). Résultats positifs, au point même que le patron de l’agence de sécurité lui promet une embauche après sa formation. Ce que Pôle Emploi ignore. Il achète alors un chien. Pôle Emploi lui demande des documents divers, qu’il fournit. Assurances pour le chien, vaccins, cours de dressage… Loïc met tout en œuvre pour son projet. Sa conseillère Pôle Emploi lui explique que son projet est annulé. Au prétexte que l’organisme ne dispose plus de fonds pour le subventionner. Du moins, c’est ce qu’il comprend. « J e suis bloqué. Pôle Emploi retarde les échéances et accompagne mal », s’exaspère Loïc Dupont. Et sa conseillère doit le recontacter d’ici à novembre… « J’ai dépensé de l’argent pour réaliser ce projet, et ça n’a abouti à rien. Où vont ces subventions ? Il y a de l’argent qui s’envole. Pôle Emploi ne valorise pas les plus méritants, il y a malaise. Ils donnent l’argent où il ne faut pas ». Séverine Florin, à la communication de Pôle Emploi explique le malentendu : « Pôle Emploi privilégie les métiers en tension. Et agent cynophile ne fait pas partie des métiers prioritaires : c’est un métier très recherché. Il y a toujours possibilité de financer une formation, s’il y a promesse d’embauche. C’est au demandeur de solliciter un rendez-vous plus tôt, par mail, téléphone… Ce monsieur sera accompagné jusqu’à aboutissement de son projet. La longueur du processus peut agacer certains demandeurs d’emploi, mais il faut un temps de maturation du projet ».

 

 



07/08/2015
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