Les chiffres de l’inscription à Pôle emploi en septembre montrent une amélioration en catégorie A, compensée par une dégradation en catégories B et C.
On comprend fort bien que Myriam El Khomri puisse se féliciter des chiffres de l’inscription à Pôle emploi en fin du mois de septembre, à partir de la baisse de 0,7 % de la catégorie A en métropole, ce qui lui donne une opportunité dont François Rebsamen n’a jamais bénéficié quand il occupait le même poste
Mais à regarder de plus près les chiffres, il est nécessaire de demeurer prudent. En effet la baisse de la catégorie A, 0,6 % pour la France entière, est entièrement compensée par la hausse des catégories B et C. L’amélioration pour les jeunes, - 1,7 % pour l’ensemble A,B et C s’accompagne d’une nouvelle dégradation pour les seniors, + 0,6 % pour la même catégorie. Surtout, la durée moyenne de l’inscription augmente de 5 jours et atteint le record de 567 jours, 33 de plus qu’il y a un an, et la catégorie qui croît le plus, une nouvelle fois, est celle des inscrits depuis plus de trois ans qui augmente de 1,2 % en un mois, de 17,8 % en un an et approche les 800 000 personnes pour la seule métropole (ce chiffre avec l’outre-mer n’est pas publié)
Les radiations sont dans leur fourchette hausse habituelle, mais on peut s’interroger sur les raisons d’un nombre d’entrées en formation en nette baisse, - 25 % par rapport au mois d’août, ce qui semble en contradiction avec les annonces d’un effort accru sur ce sujet.
En résumé si la situation a incontestablement cessé de se dégrader, il serait raisonnable d’atteindre encore un peu pour crier victoire. Cela sera peut-être le cas avec les chiffres du chômage au troisième trimestre que l’INSEE publiera le 3 décembre