Google met en évidence les limites du ROME
La note de Yannick Fondeur " Google et le marché numérique du travail " que publie le CEET dans son Connaissance de l'emploi N° 136 nous donne une grille de lecture intéressante sur la stratégie de la multinationale sur le champ de l’emploi
Dévoilée fin 2016, celle-ci propose aux recruteurs et aux candidats un « langage commun » facilitant leur coordination via les services de diffusion d’offres d’emploi et de CV. Celui-ci fait actuellement l’objet d’un test fermé auprès de grandes entreprises et d’acteurs du marché numérique du travail.
Google fonde son projet sur un dictionnaire d’emplois et un dictionnaire de compétences en modélisant les relations entre ces deux champs pour faire apparaître les compétences associées aux différents emplois, ce qui aboutit à définir pas moins de 250 000 intitulés d’emploi
A côté, la démarche d'agrégation des offres de Pôle emploi, se fonde sur une nomenclature des métiers et des emplois organisées dans le ROME, Répertoire opérationnel des métiers et des emplois, qui comporte 11 000 intitulés d'emploi
Il n'est donc pas étonnant que le choix d'affecter un code Rome à toutes les offres recueillies par les partenaires s'avère "une opération très destructrice qui aboutit à la perte d’un nombre important d’offres d’emploi pour lesquelles le système ne parvient pas à identifier un code Rome et qui ne peuvent donc être agrégées", auquel s'ajoute le constat que certaines offres effectivement agrégées se retrouvent mal catégorisées.
Ve-t-on voir une version moderne du pot de terre et du pot de fer ?
Source : http://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2017/06/13/google-met-en-evidence-les-limites-du-rome