Au moment de la mise en place d'une réforme sur l'allocation chômage, une grève suivie par un quart des employés de Pôle Emploi fin janvier souligne la pression qui s'exerce sur les conseillers face à un chômage qui malgré une embellie récente, reste massif et structurel.

S’élever par le travail, et prendre sa place dans la société, tout en contrôlant les bénéficiaires… Jean Castex il y a quelques semaines face aux sénateurs assumait la philosophie de la réforme de l’assurance chômage…

Pourtant, deux mois à peine après sa mise en œuvre, un mouvement de grève initié, une fois n’est pas une coutume, par la totalité des syndicats de l’agence a mobilisé un quart des salariés. Salaire, manque de moyens humains, de formations, les revendications seront discutées lors d’une prochaine journée de négociations, le 9 février prochain.

Mais au-delà des enjeux de rémunération et de conditions de travail, la fatigue des équipes, usées par deux ans de Covid et par l’empilement des dispositifs et des priorités, est aussi une question centrale...

A l’heure où le chômage n’a jamais été aussi bas depuis 2012, et où 650 000 créations nettes d’emplois ont été enregistrées en 2021… Comment lire cette quête de sens, et ce malaise des salaries face aux politiques publiques de gestion du chômage ? Et en miroir, quelle place pour les bénéficiaires dans cette agence dont les missions sont peu à peu redessinnées par le politique ?

Pour écouter l'audio