A quoi nous avons échapé : La Cour des comptes déplore l’impossibilité d’évaluation des agents de Pôle emploi
Dans la partie du rapport annuel de la Cour des Comptes consacré au suivi des recommandations figure dans le chapitre “recommandations qui font l’objet de refus de mise en œuvre ” un poit consacré à Pôle emploi.
” Dans son rapport publié en juillet 2015 Pôle emploi à l’épreuve du chômage de masse, la Cour formulait de nombreuses recommandations qui sont encore inégalement mises en œuvre. Le directeur général de Pôle emploi exprime plusieurs désaccords avec la Cour.
C’est par exemple le cas de la recommandation visant à fixer aux conseillers ou aux équipes de conseillers des objectifs individualisés qualitatifs mais aussi quantitatifs, le cas échéant en renégociant un accord collectif de 2004 relatif au suivi de l’activité, comme la convention collective prévoyait de le faire en 2010.
Le directeur général de Pôle emploi considère que les objectifs sont à fixer au niveau de l’agence, dans une démarche de performances comparées. Les indicateurs de comparaison figurant dans le tableau de bord des résultats portent notamment sur le nombre de retours à l’emploi, le taux d’indemnisation dans les délais, le taux de satisfaction des demandeurs d’emploi et le taux de satisfaction des entreprises.
La réponse du directeur n’indique pas si des conséquences sont tirées de performances significativement éloignées de la moyenne des agences comparables.
Enfin, le directeur général rappelle les stipulations figurant dans la convention collective et l’accord Unédic de 2004, ce dernier prévoyant notamment qu’il n’est pas possible d’utiliser des données issues des outils informatiques à des fins d’évaluation quantitatives ou qualitatives des agents. En 2011, un projet d’accord relatif à la mise en place de compléments variables de rémunération pour les agents de droit privé, reposant sur la performance individuelle et collective, avait été porté par la direction, mais n’avait pu aboutir. Le directeur général indique qu’il n’est ni réaliste ni souhaitable de dénoncer la convention collective nationale et l’accord collectif de 2004, ce qui rend selon lui impossible l’évolution à brève échéance des modalités d’évaluation des agents non-cadres “
On redécouvre à quel point la précipitation avec la quelle la fusion été effectuée a de conséquences des années après, comme l’application à Pôle emploi de l’accord de 2004 qui concernait les salariés de l’UNEDIC
source : http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2017/02/09/la-cour-des-comptes-deplore-limpossibilite-devaluation-des-agents-de-pole-emploi/