Quel avenir pour l'AFPA
AFPA : la réflexion de l'Etat s'entame !
Le débat en commission élargie de l'Assemblée Nationale sur le budget 2018 de la mission Travail et Emploi a abordé la question de la situation de l'AFPA à travers une question de Gérard Cherpion, député LR des Vosges
" 110 millions d’euros sont inscrits dans le programme 103 pour compenser le déficit de l’Agence nationale de formation pour adultes (AFPA), transformée en EPIC sous le précédent quinquennat avec le succès que l’on sait. Or, à la fin août, l’AFPA affichait déjà un déficit d’environ 80 millions d’euros, et le déficit total sera donc supérieur aux 110 millions budgétés pour l’année 2018. J’ajoute que le déficit cumulé de l’AFPA sera supérieur à 300 millions d’euros, voire proche des 400 millions. Comment, dans ces conditions, entendez-vous sauver l’AFPA, dont la démission du président ne règle pas le problème ? "
La réponse de Muriel Pénicaud n'a pu que conforter les inquiétudes liées à sa réponse précédente à une question orale (voir AFPA : une réponse ministérielle qui ne peut qu'accroitre l'inquiétude puisque la réflexion sur le devenir du principal organisme de formation du pays est annoncée comme commence !
" En ce qui concerne l’AFPA, c’est une belle institution mais qui, depuis une dizaine d’années, peine à trouver sa voie, car le champ de la formation a beaucoup évolué, dans le secteur concurrentiel comme dans le secteur public. L’AFPA et ses agents souffrent donc d’un manque de visibilité stratégique sur leur avenir, qui pèse sur la capacité de l’institution à être pleinement mobilisée sur ses objectifs. Malgré de nombreuses réformes ces vingt dernières années, les difficultés financières persistent. Nous avons dégagé les moyens nécessaires pour combler son déficit de l’année, mais il ne s’agit que d’une solution à court terme.
Nous entamons donc des réflexions pour donner à l’AFPA des perspectives de long terme, assises sur un financement sécurisé. Nous devons bien cela aux demandeurs d’emploi qu’elle contribue à former. C’est pour moi essentiel, car nous avons besoin d’un service public de la formation des adultes, dont la place soit clairement définie "
Notons à l'occasion le silence pesant sur ce sujet de tous les autres groupes !
Source : https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2017/11/05/afpa-la-reflexion-de-l'etat-s'entame