Pierre Gattaz a la solution pour lutter contre le chômage : obtenir davantage sans rien donner en retour

CaptureBabouse-Medef

 

 

Toujours positif quand il s’agit de lutter contre le chômage, l’ineffable président du MEDEF, Pierre Gattaz a la solution. Elle se résume en deux mesures simples : des exonérations de charges pendant deux ans pour toute nouvelle embauche et pour tout alternant et l’assouplissement du recours au CDD

 

 

Même Atlantico qui n’est pas un brûlot gauchiste déplore la simplification du représentant d’un patronat qui joue avec constance les pleureuses, comme nous l’avons régulièrement relevé (voir Pierre Gattaz préfère interpeller le gouvernement plutôt que de mobiliser les patrons)

 

Le plus étonnant c’est que la patronat institué  semble ignorer qu’il s’était engagé à travers le pacte de responsabilité dans une forme de “donnant-donnant”, une baisse importante du coût salarial et, en contre partie un effort significatif en termes d’emploi.

 

Le gouvernement a tenu contre ceux des députés qui voulaient lier le CICE à des engagements précis, et en resté à une mesure globale dont ont davantage bénéficié les entreprises non soumises à la concurrence internationale que celles qui doivent y faire face alors que de nombreuses voix, y compris d’une frange du patronat voulaient une sélectivité des aides.

 

Face à l’annonce d’un nouveau plan de soutien, le patronat poursuit son offensive, à travers une Lettre ouverte au Président de la République qui cette fpis est on ne peut plus claire : moins de charges, moins de réglementation , moins de contraintes et en contrepartie aucun engagement : ni sur l’emploi, ni sur l’apprentissage, ni sur la limitation des rémunérations des hauts dirigeants, ni sur la limitation des dividendes distribués.

 

Nous avons vraiment en France un patronat mendiant alors que nous avons besoin d’un patronat responsable, capable de prendre des engagements et de les tenir. Mais s’il l’était, il n’aurait surement pas choisi Pierre Gattaz pour présider le MEDEF.

 

Source : http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2016/01/10/pierre-gattaz-a-la-solution-pour-lutter-contre-le-chomage-obtenir-davantage-sans-rien-donner-en-retour/

 

 

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Pierre Gattaz préfère interpeller le gouvernement plutôt que de mobiliser les patrons

 

Pierre Gattaz est vraiment un “patron de  patrons” curieux, n’hésitant pas à faire appel au gouvernement pour ce qui concerne au premier lieu les entreprises

 

Alors que le principal obstacle au développement de l’apprentissage qu’il appelle,avec force de ses vœux est dans la frilosité de nombre de chefs d’entreprises à s’engager dans cette voie, on pourrait penser que le président du MEDEF mobiliserait l’énergie du monde patronal pour convaincre les collègues réticents

 

En effet alors que plus de trois quarts (77%) des entreprises ont une bonne image de l’apprentissage, seules 27% d’entre elles envisagent de recruter un apprenti dans les douze prochains mois selon un sondage Ipsos pour le Medef publié ce mardi 14 avril, confirmant ce qui s’est exprimé à  plusieurs reprises (voir Alternance : les patrons y sont favorables, mais pas dans leur entreprise et  “Aimer l’apprentissage, c’est bien, embaucher les apprentis, c’est mieux” affirme François Rebsamen).

 

Ces chiffres qui n’ont pas manqué de faire réagir  Pierre Gattaz, dont on aurait pensé, logiquement, qu’il s’adresserait  prioritairement, face à cette situation, à ses collègues.

 

Pourtant c’est au gouvernement qu’il s’adresse demandant à celui-ci la création d’une “task force”, un binôme composé d’un député et d’un chef d’entreprise, “pour regarder la situation et prendre des décisions rapidement, sous trois mois“.

Ce ne sont pas les rapports qui manquent pour développer l’apprentissage, c’est avant tout la mobilisation des entreprises . Mais c’est tellement plus simple de solliciter le gouvernement !

 

Une des différences importantes entre la France et l’Allemagne réside dans la nature de leur patronat respectif. Le nôtre a bien du mal à assumer ce qui relève de sa responsabilité et une tendance constante à solliciter, pour tout, l’État, c e qui permet de le vilipender. Quand le président du MEDEF est lui même une caricature, le dialogue est difficile

 

Source : http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2015/04/14/pierre-gattaz-prefere-interpeller-le-gouvernement-plutot-que-de-mobiliser-les-patrons/



11/01/2016
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