L’Unédic note aussi une baisse de 20 % des ouvertures ou rechargements de droits par rapport à 2019, en raison des nouvelles règles et d’effets conjoncturels. La baisse est plus importante chez les moins de 25 ans (-26 %), les allocataires sortant de CDD (-30 %) ou de contrat d’intérim (-37 %).
« Saccage » pour la CGT
La part des allocataires indemnisés parmi les inscrits à Pôle emploi est de 36,6 % en juin 2022 (contre 40,4 % en décembre 2021). La réforme instaurait aussi une dégressivité de 30 % pour les chômeurs de moins de 57 ans ayant perçu une rémunération supérieure à 4 500 euros brut. L’Unédic note que cela concernait 31 000 allocataires en juin et potentiellement 52 000 autres les mois suivants.
En moyenne, en régime de croisière (après 5 ans), le nombre d’allocataires indemnisés diminuerait de 12 %, soit environ 300 000 personnes, et la réforme engendrerait « de moindres dépenses de l’ordre de 4,2 milliards d’euros ».
Dans un communiqué, la CGT estime qu’elle « ne s’était pas trompée dans ses prévisions en dénonçant un saccage ». « La réforme de 2021 a non seulement exclu un très grand nombre de travailleurs privés d’emploi de l’indemnisation mais elle a particulièrement touché les jeunes ainsi que les travailleurs ayant perdu un CDD ou un contrat d’intérim », écrit le syndicat, qui dénonce un « prochain tour de vis » avec la nouvelle réforme.
Source : https://www.sudouest.fr/economie/social/assurance-chomage-les-effets-de-la-precedente-reforme-ont-entraine-une-baisse-moyenne-de-16-des-allocations-13460239.php