Toucher le chômage après une démission ? Ces salariés déchantent déjà
Les salariés qui démissionnent peuvent désormais toucher le chômage. Mais de nombreuses conditions sont à respecter pour en bénéficier. Le médiateur national de Pôle emploi parle d’un “rendez-vous manqué” avec ce nouveau droit difficile à exercer. Témoignages.
Un nouveau droit qui suscite déjà beaucoup d’interrogations. Depuis novembre 2019, les démissionnaires peuvent percevoir des allocations chômage… sous certaines (strictes) conditions. Pour être indemnisé, il faut d’abord avoir travaillé de manière continue pendant les 5 années précédant la démission. De plus, et c’est loin d’être négligeable, un projet de reconversion est obligatoire. Ce dernier doit nécessiter soit le suivi d’une formation, soit un projet de création ou de reprise d’entreprise. Et pour valider ce projet professionnel, les choses se compliquent davantage.
Le salarié doit s’entretenir avec un opérateur de conseil professionnel, avant de passer ensuite devant une commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR). Si le dossier est refusé par cette dernière, elle devra justifier son rejet. Une fois toutes ces étapes passées, il faut s’inscrire comme demandeur d’emploi dans les 6 mois suivant la validation du projet. Pôle emploi s’occupe ensuite de vérifier que toutes les démarches ont bien été réalisées par le démissionnaire pour percevoir les allocations chômage.
Un véritable parcours du combattant que le médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, met en lumière dans son rapport 2019. D’ailleurs, sur les quelques milliers de saisines qu’il a reçues l’an dernier, 135 portent sur le sujet des démissions. Ces réclamations “illustrent comment les salariés sont...lire la suite