Pour Clotilde Valter, des organismes de formation privés veulent la fin de l'Afpa
Pour la secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle, Clotilde Valter, des organismes de formation privés, et notamment la FFP, veulent faire échouer la transformation de l'Afpa prévue pour le 1er janvier 2017.
C'est ce qui s'appelle mettre les pieds dans le plat. Alors que l'Afpa (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) va devenir au 1er janvier 2017, un établissement public industriel et commercial (Epic), la secrétaire d'Etat à la formation professionnelle Clotilde Valter, a dénoncé les pressions des organismes de formation et notamment de la FFP (Fédération de la formation professionnelle).
"Il y a des acteurs privés qui ne demandent qu'une chose, que ça ne marche pas, a déclaré Clotilde Valter, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle. Ils considèrent que l'Afpa est un concurrent et les plus extrêmes pensent que l'Afpa devrait disparaître. La seule transformation de l'Afpa qu'ils accepteraient, c'est une structure de formation banalisée, soumise à la libre concurrence", a-t-elle poursuivi.
L'organisme sera en partie financé par l'Etat pour ses activités de formation des demandeurs d'emploi - sa principale mission de service public - et disposera d'une filiale pour la formation des salariés.
Selon la secrétaire d'Etat, "la Fédération de la formation professionnelle (FFP) exerce un lobbying tous azimuts, à Bruxelles, au Conseil d'Etat, dans les assemblées parlementaires et parmi les Régions de France, partout".
Contactée par nos soins, la FFP a affirmé "ne pas comprendre ce que la secrétaire d'Etat voulait dire" compte réagir rapidement via un communiqué de presse.
Une gouvernance partagée pour l'Afpa
Le changement de statut de l'Afpa, décidé en 2015, vise à assurer la pérennité du "leader de la formation professionnelle", créé en 1949. Il avait frôlé la cessation de paiement en 2012, ébranlé par le transfert de la commande publique aux Régions en 2004 et l'ouverture du marché à la concurrence en 2009.
L'ordonnance précisant les contours du futur établissement (missions de service public, gouvernance...) est en cours de finalisation.
Selon la dernière version du texte, le conseil d'administration de l'Afpa sera composé de 40 membres, dont 18 représentants de l'Etat, huit des partenaires sociaux, huit des Régions, quatre personnalités qualifiées et deux représentants des salariés de l'établissement.
La gouvernance de l'Afpa sera similaire à celle de Pôle emploi, avec un président du conseil d'administration et un directeur général, a-t-elle ajouté. Par ailleurs, "113 sites de l'Afpa", qui appartiennent aujourd'hui au patrimoine immobilier de l'Etat, "vont être transférés au patrimoine de l'établissement public pour lui donner une assise et une pérennité", a indiqué la secrétaire d'Etat.
source : http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/formation/pour-clotilde-valter-des-organismes-de-formation-prives-veulent-la-fin-de-l-afpa_1839701.html