Le dernier Modes d'Emplois est paru
EDITO
Les salarié-es continuent de subir des attaques de toutes parts. Le Medef persiste dans son sinistre projet de destruction sociale. Les récentes déclarations de son président Pierre Gattaz ne laissent aucun doute à ce sujet. Après avoir relancé le débat sur un salaire minimum inférieur au Smic et la suppression des jours fériés, ce triste sire entend maintenant permettre de licencier un salarié sans aucun motif. Soyons vigilant, les propositions du Medef sont souvent les réformes gouvernementales de demain. Car le gouvernement socialiste n’est pas en reste : la loi Macron, du nom de l’actuel ministre de l’Economie, sera soumise au vote de l’Assemblée nationale en janvier 2015, et c’est un véritable coup de massue pour les droits des salarié-es. Cette loi scélérate ne prévoit pas moins que de libéraliser le travail dominical et de nuit sans aucune contrepartie financière, de limiter les prérogatives des tribunaux prud’homaux, de la médecine du travail et de l’Inspection du travail, de simplifier les licenciements et de dépénaliser le délit d’entrave aux instances représentatives du personnel. Cette déréglementation du travail est un véritable cadeau fait au Medef sur le dos des salarié-es.
La violence sociale qui s’abat sur le pays se retrouve en tout point à Pôle emploi. Le nouveau référentiel des métiers que nous a concocté la Direction promet une accélération de la déqualification de nos activités au détriment de la qualité du service rendu aux demandeuses et demandeurs d’emploi. Le projet de classifi cation de la Direction ne tient aucunement compte des efforts réalisés par le personnel depuis la fusion en 2009, et la situation des agentes et agents publics ne cesse de se dégrader. Comme si cela n’était pas suffisant, la nouvelle convention tripartite Unedic-Etat-Pôle emploi laisse entrevoir une nouvelle étape dans le dévoiement de notre institution et des principes même qui définissent le Service public. Elle envisage de réduire les horaires d’ouverture au public, tentant ainsi de contrebalancer la pénurie de moyens au dépend de l’accessibilité des services. Elle prévoit de privatiser une partie des services en sous-traitant la file inscription du 3949. Enfin, elle persiste dans sa volonté de dématérialiser les services, confirmant la remise en cause de l’égalité de traitement aux usagères et usagers.
Face à ces attaques, nous devons nous mobiliser massivement pour défendre un véritable Service public de l’Emploi. L’année qui vient sera pour nous l’occasion de réaffirmer notre détermination à défendre nos conditions de travail et nos missions de service public.
L’année 2015 sera une année de luttes victorieuses ! Il ne tient qu’a nous d’en décider ! Meilleurs vœux pour l’année qui vient.
Le SNU-Pôle-emploi-FSU
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