Belgique. La loi-travail de Kris Peeters ne passera pas !

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La loi El-Khomri a eu des grandes sœurs, elle vient d’en avoir une petite : la loi Peeters, loi travail à la belge suscite autant d’indignation chez nos voisins. Cependant, le gouvernement belge, aura affaire à la rue avant d’imposer sa loi.

Flexibilisation, annualisation et augmentation du temps de travail

Ils étaient 80.000 à manifester dans les rues de Bruxelles aujourd’hui pour protester contre la loi Peeters, qui cherche à flexibiliser l’emploi en Belgique. Le fond de la loi ? Annualiser le temps de travail, c’est à dire définir le nombre d’heure à travailler sur l’année, plutôt que sur la semaine. Cela amène à rendre l’employé beaucoup plus flexible et dépendant de son employeur. Il n’a qu’à décider quand est-ce que vous travaillerez plus ou moins, avec pour seule limite 9 heures par jour et 45 heures par semaine… Cela donnerait par exemple l’autorisation pour les entreprises de faire travailler leurs employés cinq mois avec des semaines de 45 heures, cinq mois avec des semaines de 31 heures et deux mois à 38 heures ; au final, vous travaillez 38 heures par semaine en moyenne, mais de fait, votre vie sociale, familiale, et votre santé sont gravement menacées par ce que définit votre employeur comme le plus important. 
De surcroît, la loi prévoit de pouvoir augmenter le temps de travail annuel de 100 heures, faisant passer la moyenne de 38 heures à 40 heures, avec la possibilité d’extension à 360 heures par accord sectoriel.


Finalement, les travailleurs et travailleuses à temps partiel sont particulièrement visés : ne seront plus mentionnés dans le règlement de travail les heures potentielles de début et de fin, ainsi que les jours travaillés. Ceci pourront être communiqués un jour à l’avance : l’employeur aura ainsi tout droit sur l’organisation de la vie des belges, leur obligeant à organiser leur vie un jour à l’avance. Finalement, pour les temps partiels, le sursalaire pour les heures supplémentaires sera moindre, voire inexistant si c’est le salarié qui demande ces heures supplémentaires.

80.000 manifestants et des canons à eau

Mêmes lois antisociales, même répression des mouvements sociaux : alors que 80.000 manifestants étaient venus crier leur colère contre un gouvernement de droite qui sert les patrons. Face à cela, la police était venue armée de ses matraques, de ses gaz lacrymogènes et de ses canons à eau. Pour légitimer sa répression, le gouvernement utilise les mêmes méthodes que Bernard Cazeneuve : « une centaine de casseurs sont venus agresser les forces de l’ordre » répètent les médias belges comme français qui ont couvert l’événement. Pas un mot de la précarité et de la misère que crée cette loi en revanche. De même, des articles entiers sur des policiers blessés qui s’étaient infiltrés dans la manifestation, et pas un sur les manifestant repoussés par les jets d’eaux dont les crânes se sont ouverts. 21 arrestations et 10 blessés tel est le bilan de la repression.

 

Après deux mois de discours sur la convergence des luttes intersectorielle, il est temps de voir que notre lutte doit se mener à l’échelle internationale : ceux qui défendent les intérêts de nos adversaires agissent partout, en même temps, avec les mêmes méthodes. A nous de savoir dépasser les frontières artificielles qu’ils ont monté entre nous pour mieux nous diviser et mieux nous exploiter.

 

source : http://www.revolutionpermanente.fr/Belgique-La-loi-travail-de-Kris-Peeters-ne-passera-pas

 



29/06/2016
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