Activ’Emploi est bien une prestation low cost
L’émission d’Elise Lucet, Cash Investigation, consacrait une séquence étoffée au programme financé par Pôle emploi Activ’Emploi.
La pugnacité de la journaliste et son travail documentaire en amont ont permis de mettre en évidence certaines caractéristiques de ce programme qu’une lecture attentive des documents de présentation ne montrait pas vraiment. Il a ainsi été mis en évidence le décalage entre les documents de promotion du programme (dont un dessin animé assez ringard, et une intervention du ministre de l’époque François Rebsamen annonçant des “services personnalisés”) et la réalité, nettement plus limitée. Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères a d’ailleurs du reconnaitre que l’emploi du terme coaching était totalement inopportun.
Il faut dire que les chiffres annoncés, une rémunération de 152 € par demandeur, majorée jusqu’à 435 € pour ceux qui retournent à l’emploi, mettent bien en évidence que la prestation, même destinée aux demandeurs les plus autonomes, ne peut qu’être très “soft” et fondée sur un accompagnement par Internet, dont la qualité est loin d’être démontrée.
On ne peut que s’étonner que, face à une prestation, qui ne peut être que “low cost”, et ressemble assez fortement à de l’abattage, l’institution incite autant ses conseillers à la prescrire, comme cela apparait nettement dans l’émission.