Le nouveau dispositif d’accompagnement à la recherche d’emploi a reçu les premiers intéressés à Arras. Emma*, jeune Arrageoise, a été reçue au lycée Savary. Elle nous raconte le déroulement de ce premier entretien.

Après avoir appelé le numéro vert le lendemain de la mise en place du dispositif, Emma a été contactée rapidement pour prendre rendez-vous. Son entretien a eu lieu la semaine dernière. Inscrite à Pôle emploi, elle a voulu essayer ce service pour avoir un « coup de pouce » supplémentaire pour dénicher son premier travail.

Moins de vingt-cinq ans, la jeune femme est orientée vers une conseillère spécialisée par cette tranche d’âge, travaillant à la Mission locale et « à la disposition du conseil régional pour passer les entretiens et faire un compte rendu ». Lors de ce rendez-vous, on lui demande pourquoi elle a souhaité se rapprocher de Proch’emploi et on la questionne sur son parcours.

Emma reçoit aussi des conseils : envisager d’effectuer un service civique « pour ouvrir son réseau », chercher une nouvelle formation, s’inscrire à la Mission locale pour avoir davantage d’informations et pour bénéficier d’un parrainage avec un retraité pour l’aider dans ses recherches.

Un dossier est aussi créé. Il reprend le numéro d’inscrit de Pôle emploi, si elle perçoit des allocations (ce qui n’est pas le cas), ses compétences, le métier souhaité en priorité, les difficultés rencontrées, etc. Comme il y a peu d’offres dans la région pour le secteur convoité par la jeune femme, on lui indique qu’il faudrait « élargir » vers d’autres domaines sans perdre ce qu’elle a envie de faire…

L’entretien est un peu plus complet que celui de Pôle emploi, il dure une bonne heure. Même si elle a eu des réponses à ses questions, elle ne pourra pas postuler pour un emploi avenir (c’est à destination des jeunes qui n’ont pas le baccalauréat ou qui habitent un quartier prioritaire). Pas de contrat de génération pour elle non plus (les offres « sont rares »). Le premier rendez-vous est donc essentiellement basé sur l’information.

Et après ? « Votre dossier va partir au conseil régional, dit-on à Emma. J’ai noté les préconisations vous concernant et vous serez contactée d’ici quelques mois pour connaître les suites ». On ne ressort pas avec un emploi mais avec… une attestation indiquant que la personne a bien été reçue dans le cadre de ce dispositif. Les conseils donnés individuellement sont intéressants mais est-ce suffisant pour trouver un emploi… ?

* Emma est un prénom d’emprunt.

Source : Voix du Nord