Covid-19 : après Nice, «des mesures supplémentaires» à Dunkerque, annonce Jean Castex
Avec un taux d'incidence de 901 cas pour 100.000 habitants, le maire demandait au gouvernement «d'examiner en urgence» la situation. Olivier Véran se rendra sur place mercredi.
Après le confinement partiel annoncé lundi 22 février à Nice et dans 63 communes du littoral azuréen, tous les regards se tournent vers Dunkerque. La situation épidémiologique et les indicateurs y sont mauvais. Les derniers chiffres avancent un taux d'incidence de 901 cas pour 10.000 habitants dans la communauté urbaine. C'est plus que dans la métropole niçoise (700 cas pour 100.000 habitants). «Des mesures supplémentaires de freinage» de l'épidémie vont être mises en place à Dunkerque à l'issue d'une concertation avec les élus, a annoncé mardi Matignon. Le premier ministre Jean Castex dit avoir constaté la «forte dégradation des indicateurs sanitaires ces dernières heures». Le ministre de la Santé Olivier Véran se rendra à Dunakerque ce mercredi, annonce La Voix du Nord.
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Le maire DVG de la ville, Patrice Vergriete, s'est entretenu ce mardi matin avec le chef du gouvernement. Il avait demandé à ce que la situation de sa ville soit «examinée en urgence» et alarmait sur «un taux toujours plus important de cas de variants anglais (environ 72% des cas, NDLR)». «Dunkerque mérite aujourd'hui toute l'attention de l'État, au même titre que l'agglomération de Nice et les Alpes-Maritimes», estimait-il. Le maire de Grande-Synthe, qui fait partie de la communauté urbaine de Dunkerque, Martial Beyaert (PS) est sur la même ligne. «On a 10 jours de retard sur les mesures à prendre », déplorait-il sur BFM TV ce mardi.
La situation entre les deux territoires reste pourtant différente. D'abord parce que Dunkerque est une «poche» de contamination, dans un département où l'épidémie reste pour le moment maîtrisée. Le taux d'incidence du Nord plafonne à 293 cas pour 100.000 habitants, contre 577, hier, dans les Alpes-Maritimes. À Mayotte au début du mois, le département d'Outre-mer entier était reconfiné pour des taux bien plus alarmants : 800 cas pour 100.000 habitants. Si à Dunkerque, avec 86 hospitalisations, l'hôpital est arrivé à saturation, des patients ont pu être rapidement transférés dans d'autres établissements du territoire.
Enfin, bien que la ville - et sa plage - soit appréciée des visiteurs, le potentiel touristique, et de brassage de population de Dunkerque n'a évidemment rien en commun avec celui de Nice au retour des beaux jours. Le risque de dissémination de l'épidémie dans le reste de la France et de l'Europe à cause des flux de voyageurs, était bien plus prégnant sur le littoral azuréen.
Dans un communiqué, lundi, la préfecture du Nord avait rappelé la nécessité d'éviter les rassemblements «y compris dans les lieux privés».
Source : https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-apres-nice-un-confinement-attend-il-la-ville-de-dunkerque-20210223